ETYMOLOGIE
Vignec, orthographe actuelle, vient par corruption de Biec et primitivement de Vieus, qui signifie Bourg. Dans un traité de paix, passé le 10 du mois de mai 1384 entre la vallée de Barèges et celle de Bielsa, il est fait mention d'un Bernard Capdal de Biec comme témoin. La maison habitée par les familles Coustalat / Soubiran fut construite vers le milieu du XVIIIème siècle par un descendant de Bernard Capdal; elle porte encore de nos jours, le nom de Capdal en patois, ou Capdaou.
Dans le langage gascon, Vignec est toujours désigné sous le nom de Biec. L'habitat de Vic s'appelait le Vicanus ou Vicinus. Biègle (qui est un quartier du territoire de Vignec) serait un Vieulus, petit bourg. Le petit ruisseau qui sépare le territoire de la commune de Vielle-Aure de celui de Vignec s'appelle le ruisseau du bourg.
Les premières maisons de Vignec furent construites dans le quartier du Biègle ou du Bourg. Vignec fait partie des premiers villages, avec Cadéac, Guchen, Estensan, Soulan et Tramezaïgues construits dans la vallée.
La commune qui était très importante dès le 16ème siècle, avait rang de Cité d'après un dénombrement du 17 septembre 1613, par Jacques Estrade. Vignec possédait un siège de justice. De ce siège relevaient les communes de Vielle-Aure, Bourisp, Sailhan, Estensan, Azet, Saint-Lary, Soulan, Tramezaïgues et Aragnouet. Un lieutenant du juge d'Aure y rendait la justice chaque lundi. Louis XVI, par un édit donné à Versailles au mois de mai 1786, supprima le Siège de Vignec et le réunit à celui d'Arreau.
Source : Ch. Raynaud